Dysphorie de genre : mon analyse

Travesti, transgenre, transsexuelle

Dysphorie = c’est pas clair online

Je vois ca comme ca :

La dysphorie =  l’inverse de l’euphorie, qui se résume selon pas mal de sites à «  se sentir mal ». Le mot signifie « qui est dure a supporter ».

Un peu vague !

Wiki parle des symptomes dont j’ai parlé et je me retrouve vraiment bien dans ces symptômes et depuis des années. C’est un trouble de l’humeur qui est alors instable et négative, souvent sans raison apparente. On peut surement s’y habituer et ne même plus voir qu’on va mal.

Ya pas le suicide dans les symptomes, ni la dépression ! Mais ces 2 trucs peuvent  être la conséquence d’une humeur dysphorique durable car la dysphorie est un truc qui accable, c’est pas juste un vague spleen car on a un bouton sur le visage !

Tu peux vivre une dysphorie dans pas mal de troubles mentaux (assez chronique), ou des situations de stress comme un décès d’un proche (provisoire)

Ensuite tu as une forme de dysphorie qui est liée au genre qui semble hyper chronique et ne réagir à aucun médoc à savoir que bourrer une personne trans de médoc ne la fera pas perdre l’idée qu’elle veut se changer en femme mais mettra dan le meilleur des cas les symptomes dysphorique en sommeil et risque debout mettre en sommeil et de la changer en légume car il faut des doses fortes pour éliminer la dysphorie dans un cas de dysphorie de genre.

Alors comment on determine si on est dysphorique trans, dysphorique borderline ou dysphorique en deuil ?

Dans celle lié au genre on a l’idée de changer de sexe physique et/ou social. 99% des gens n’ont pas cette idée. Les dysphoriques

Et on réalise que la dysphonie est plus présente quand :

– on est dans un rôle sexué homme (au travail où on lit Monsieur de directeur sur la porte,  dans le sexe où on défonce une chatte avec sa bite dure , dans un magasin où on entend monsieur, en se regardant dans la glace où on voit une barbe…)

– on regarde les femmes en se disant qu’on veut être elles

– qu’on se voit en femme et qu’on se trouve trop mec pour faire femme

Et qu’elle est moins présente si on :

– s’accepte femme

– s’habille en femme

– baise en femme

– se colle un prénom femme

– se voit en femme en photo en se trouvant crédible

– est perçue femme par les autres

Elle augmente avec l’age contrairement à celle qu’on trouve chez un borderline qui peut baisser beaucoup après 40 ans.

Chez une personne trans, elle sera de plus en plus dure, un jour elle devient insupportable, et là c’est la transition ou le suicide !

Thérapie transgenre : c’est utile

Travesti, transgenre, transsexuelle

 

J’ai beaucoup avancé avec Guetta

En arrivant chez lui je me sentais perdu, entre homme et femme, entre trav et trans, je me disais au plus transgenre, sinon travesti, fantasmeur…pervers…borderline…

Alors même que je baisais rarement je voyais tout ca comme une sorte de fetish sexuel, sans donner à ce terme une connotation pejorative que je voudrais fuir en me prenant une posture trans. Non, je ne savais pas si je voulais entendre que je suis trans ou que je ne suis pas trans. Mais je savais que trans c’était un truc terrible.

Après quasi 1 an avec Guetta, je me dis que je ne suis pas trav. Je l’ai été mais je ne le suis plus. D’une part car je m’habille assez rarement et d’autre part car je n’ai plus depuis longtemps  le coté compulsif sexuel des travs.

Je ne me dis pas non plus que je suis transgenre car je n’ai pas envie d’être femme à bite ou homme féminin.

Je veux être une femme normale, même pas trans ! Donc on peut penser que j’ai un genre femme. Un esprit qui marche en mode féminin.

Et avoir un genre femme avec un corps mâle c’est ni plus ni moins être trans !

Donc now je me vois assez trans, bien plus qu’autre chose.

La question est now comment vivre avec ce truc !!!! Jusqu’où aller dans la féminisation pour aller mieux ? Jusqu’où dois je être femme pour avoir envie de vivre ?

Un compte FB de femme peut suffire x mois. C’est ce que je fais depuis 2 ans. Mais après ? Dans 6 mois, 2 ans, 5 ans ?

Je dois bien sur tenir compte de la réalité autour de moi  :

– mes parents (ma mère morte, ca devient plus simple de vivre femme mais ya mon père qui est anti transition),

– la société (quelle place elle donne aux gens qu’elles voient comme hommes en robe ?),

– la santé (pas sur que je puisse prendre hormones sans me ruiner la santé gravement),

– les psychiatres (ils vont me laisser faire ?)

– le couts (une chatte trans = faut payer si on passe par privé + féminisation faciale quasi indispensable pour tout trans de 43 ans !)

Et aussi du doute, de la peur de ruiner ma vie, de l’idée que tout ca est peut être une illusion et qu’en femme je vais trouver ca naze !

Bref, comment je pourrais travailler avec tout ca en tête ?

Les 10 mots, le retour

Travesti, transgenre, transsexuelle

Ce que penser à moi en femme me fait venir comme mots à l’esprit :

Pulsion (qui pousse à la femme)

Sens (la vie prend un sens en femme)

Collants (objet magique de transition) 

Dysphorie (ce dont je souffre)

Vie (il y a une sorte d’éveil à la vie, une énergie) 

Complications (vie en femme ou pire en trans bien plus dure)

Dilemme (entre non vie en mec  et suicide social en femme)

Compromis (impossibilité d’être femelle donc se contenter d’un corps trans)

Evolution (de trav à trans)

Espoir (de me trouver un jour et de me sentir moins perdue)

Ya du changement

Travesti, transgenre, transsexuelle

Le côté sexuel du travestissement semble avoir diminué pas mal puisque je ne me gode quasi plus depuis au moins 1 an et que je n’ai baisé avec aucun mec depuis 14 mois (et aucune meuf depuis au moins 3 ans !).

Vous me direz que je ne m’habille quasi plus en femme non plus…et que donc c’est que sexuel !?

Mais l’envie d’être femme n’est pas partie, elle est même plus forte et depuis plus d’1 mois elle ne fluctue plus. J’y pense tous les jours alors qu’avant j’y pensais quelques jours et ca partait pendant x jours car je me godait en femme ou ca partait tout seul.

Ce qui fait que c’est mins sexuel est le fait que je me montre online et que je dis partout dans la vie de tous les jours que je suis trans.

Le fait de me dire TRANS semble remplacer le sexe. Il y a comme une sublimation de la pulsion trans qui pousse à se dire trans !

Je jouis plus en me disant trans qu’en baisant et ca ne sonne pas très travesti mais clairement trans une telle situation.

Je me branle toujours en me visualisant femme mais plus besoin de me goder ni de sucer des mecs pour me sentir moins mâl(e)…

Donc je commence à penser que Guetta a raison, que je suis trans et que si je m’assume femme au quotidien le coté sexuel lié à être femme passera au second plan.

 

 

 

 

 

 

 

Deconnexion

Travesti, transgenre, transsexuelle

 

Je me sens déconnecté à 3 niveaux.

1) Des émotions et 2) des autres. Mais aussi 3) du temps.

Donc je vis une sorte dépersonnalisation et de déréalisation quasi constante. Mais pas de façon aiguë comme peut avoir une personne sous un stress important ou un psychotique en crise. C’est assez diffus et light donc je crois que j’ai appris à vivre avec ca sans même me rendre compte que j’avais ca !

Je rappelle pour les incultes que la dépersonnalisation et la déréalisation sont des symptômes psychiatriques qu’on retrouve dans pas mal de maladies mentales sérieuses ou pendant un grand stress (par exemple pendant un viol il peut y avoir dépersonnalisation) et qu’on les classe dans ce qu’on appelle un épisode dissociatif.

Dépersonnalisation : sensation de ne pas être soi, de ne pas exister, d’être là sans être là.

Déréalisation : sensation que le monde extérieur est étrange et que ce que font les autres est bizarre et sans sens 

La dépersonnalisation aiguë j’ai déjà connu quand je regarde une femme inconnue dans le monde réelle et que je me dis que « je voudrais être elle », que « c’est pas possible » et que « donc je dois me tuer ». L’idée de suicide est je pense liée à la perte d’identité, je me reconnais en elle sans possibilité d’être elle, donc confusion et angoisse.

J’ai aussi une dépersonnalisation quand je regarde un truc porno homme/femme et que je me dis en regardant la femme « c’est cette vie que je veux » ou «  c’est ca que je suis » donc je n’ai jamais été un fan de porno car en plus de l’excitation il y a toujours eu une certaine anxiété car je vois bien que je suis condamné à être dans le rôle sexuel du mec à cause de mon corps (qui ressemble à celui du mec dont je trouve le corps horrible !)

Et la déréalisation aiguë j’ai connu une fois ya pas très longtemps en vélo l’après midi dehors  : j’avais l’impression d’être trans, seul dans une foule de non trans, comme un alien débarquant sur terre et se sentant étranger à tout ce que font le autres. Je gardais les gens marcher, surement pour aller au travail, en me demandant où ils vont et comment ils trouvent la motivation pour y aller car moi je ne pourrais pas faire comme eux. C’est assez amusant et à la fois inquiétant !

Cette double déconnexion je la connais aussi de façon un peu plus accentuée que la normal pendant ou après le sexe avec une femme. Pas toujours mais assez souvent pour l’avoir remarquée et pour que le sexe avec une femme soit vécu comme un service que je rends plus que comme un plaisir !

Et puis ya le temps qui passe et qui ne semble pas me concerner. Je n’ai pas la sensation de vieillir ni que je vais un jour mourir ! J’ai la sensation que les autres me voient encore comme un ado et que si j’allais à la fac personne ne remarquerais que je n’ai pas 22 ans ! Je suis comme resté bloqué ado à la fac !

Je le réalise en le disant là mais je suis comme bloqué dans la période où j’étais puceau, donc avant 22 ans ! 

On peut penser que tout ca a un lien avec l’envie d’être une femme. Que si j’ai un genre femme et un corps mâle perçu comme socialement homme alors ces symptômes sont assez logiques ou en tout cas trouvent une explication. 

De ce fait je fais un peu les choses sans leur trouver un réel sens et sans les vivre et du coup je ne fais pas grand chose car pourquoi se fatiguer pour des choses sans sens ?

Ce que je raconte ici peu de gens peuvent le verbaliser comme ca car ils n’ont pas la capacité de s’analyser comme ca, profitez en !

D’ailleurs j’analyse ca comme si j’étais extérieur à ca, comme un alien qui observerait ma vie d’humain pour comprendre les humains !