Fuck the D.S.M.

Travesti, transgenre, transsexuelle

Le D.S.M. est un manuel médical américains qui liste les maladies mentales et les troubles du comportements.

En 30 ans il a quadruplé en volume !

C’est un livre très stratégique aux USA car les assurances privées qui remboursent les frais de santé se basent souvent sur ce livre pour déterminer si un traitement doit être remboursé ou non.

D’où pour les personnes dites « transsexuelle » dans le D.S.M. 3, puis ayant un « trouble de l’identité du genre  » dans le D.S.M. 4 et enfin juste une « dysphonie du genre » dans le D.S.M. 5, être listés comme malade mental est souvent la seule solution pour obtenir ce qu’elle désirent à savoir des modifications corporelles couteuses en payant le moins possible.

Le D.S.M. traditionnellement distingue très clairement  les cas (oui, nous sommes des cas, des sortes de cobayes qu’on analysent) dits « travestis » des cas dits « transsexuelles ».

En gros le travesti est un fantasmeur qui se branle en collant, qui garde une identité d’homme quand il est habillé  en femme, il n’a aucune envie de changer de genre, de sexe ou de vie, il veut juste jouir avec du tissu qu’il érotise et dès qu’il éjacule tout retombe et il redevient normal et fréquentable !

Il y a surement du vrai dans cette vision, moi même je me voyais comme ca pendant assez longtemps.

Le premier soucis est que cette forme de sexualité, d’expression de la pulsion est perçue comme pathologique.

Putain, au nom de quoi des gens peuvent avoir une légitimité pour dire quelle sexualité est pathologique et quelle sexualité est saine ?

Je comprends qu’on puisse stigmatiser des sexualisés qui impliquent de faire souffrir autrui sans son autorisation mais pourquoi stigmatiser des sexualités qui ne font de mal à personne ?

Pourquoi le sexe gay était dans le D.S.M. jusqu’en 1973 ?!

Je ne sais pas si les gens se rendent compte de ce qu’on vécu les gays pendant 50 ans aux USA.

On les enfermait dans des asiles pour leur faire des électro-chocs ou leur enlever des bout de cerveau, tout ca pour tuer la pulsion sexuelle gay !!!!

Tout cela au nom du D.S.M., d’où pour moi le D.S.M. est un tissu de connerie sur pas mal de concept dont la sexualité et le genre.

En 1973, l’homosexualité est sortie du D.S.M., comme par miracle mais pas complètement car elle fut replacée par le diagnostic d’homosexualité ego-dystonique. En clair être gay mais en avoir honte et vouloir ne plus l’être. Donc inversement du diagnostic : ce n’est plus être gay qui est une malade, c’est refuser de l’être !

Le « problème » trans est en train de suivre la même voix : vouloir changer de sexe n’est plus un trouble de l’identité du genre mais les symptômes de souffrance qui peuvent y être liés, symptôme qu’on nomme dysphorie du genre sont maintenant le nom de la maladie !

Précision qu’il est possible de vouloir changer de sexe  et ne pas avoir de dysphorie de genre et qu’il est possible d’avoir une dysphonie du genre sans vouloir changer de sexe (en étant un travesti par exemple).

D’où la situation est assez complexe et on sent que le D.S.M. va bientôt virer de ses pages tout ce qui touche au changement de sexe.

Le D.S.M. commence à admettre que le monde ne se divise pas entre homme et femme, entre travestis et transsexuelles.

En effet, il admet l’existence d’identités entre homme et femme (identités transengenre) et des passerelles entre travestis et transsexuelles.

Avant, la frontière entre travesti et transsexuelle était perçue comme hermétique et c’était à mon sens une erreur.

En effet, l’experience montre qu’un certains nombre de gens qui correspondent au diagnostic de travesti se dirigent lentement mais surement vers une identification transsexuelle à savoir que ces gens  réclament un jour un changement de corps irréversible par les hormones et/ou la chirurgie.

Dans le passé, ces gens voyaient leur demandes refusées sous prétexte que pour être une VRAIE personne transsexuelle (transsexuelle dite primaire) il fallait le savoir depuis l’enfance, le dire haut et fort depuis l’enfance, être un homme incapable de vivre en homme, aimer les hommes, bref n’avoir jamais pu s’adapter dans la vie en tant qu’homme et être une sorte de junkie suicidaire désirant le changement de sexe ou la mort.

Tous ceux qui se découvrent l’envie de changer de sexe après l’enfance, disons passé 12 ans, ne seraient que des pervers sexuels, influencés par la testostérone et désirant être ce qui les excite à savoir une femme sexy.

Et bien tout ca est en traine de changer car la psychiatrie moderne commence à admettre qu’on peut vouloir changer de sexe à 40 ans en ayant découvert ce désir parfois à l’age adulte et que cette envie n’est pas moins valide que lorsqu’elle apparait à 5 ans.

Donc bientôt le changement de sexe sera en libre service, avec des greffes d’organes qu’on fera pousser en labo !

Vive le transhumanisme et mort au D.S.M..

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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