Forces et faiblesses qui vont jouer dans les chances se succès d’une transition

Mes forces :

 

1) Intelligence = c’est très utile à chaque fois qu’il faut prendre une décision pour aller vers un but, surtout si le but est compliqué à atteindre

 

2) Confiance = c’est essentiel, surtout quand on envisage un mode de vie perçu socialement comme inférieur
3) Aucun honte ni culpabilité à être trans = c’est aussi essentiel car si on s’en veut soi même on devient parano et on pense forcement que tout le monde nous en veux aussi et alors on voit de la transphobie partout, ce qui renforce la honte et la culpabilité de s’être infligé cette vie en plus de s’en vouloir d’être trans et donc anormal  !
4) Indépendance d’esprit  =  indispensable car les autres sont essayer de me convaincre qu’il vaut vivre comme eux (les trans poussent à tout changer, les non trans à rester comme on est à la naissance) or ce qui colle pour eux ne colle pas forcement pour moi
5) Capacité à oser = car pas peur des autres et de leur avis, important car si on a peur on ne fait rien ou on fait en rasant les murs, en bégayant et en fixant le sol et ça ne provoque pas un bon feedback d’être mal à l’aise
6) Extraverti et j’aime parler de moi = donc expliquer qui je suis, comment je fonctionne à des gens qui me posent des questions (par exemple est ce que j’ai une chatte ou pas, question que pas mal de trans ne supportent pas, surtout s’ils n’ont pas de chatte, ou comment je m’appelle en mec…) ne me dérangera pas, au contraire, ça me fait parler de moi et de mon sujet favoris = les trans !
7) Pas grande chose à perdre : comme je n’ai rien mis en place en homme, pas de carrière comme salarié, pas d’entreprise que je dirige, pas de clientèle, pas de couple, pas d’enfant, pas de rôle social qui me tient à coeur (par exemple membre d’une secte ou d’un parti politique) = donc en femme je ne peux pas faire moins et me sentir perdant !
8) Je n’aime pas la sexualité en mec = ya des trans qui aiment pénétrer, qui trouvent le sexe en homme gratifiant, pas mal sont même sex addict en homme, et certains veulent logiquement (puisqu’ils aiment ça) continuer à bander après transition. Et certains trans qui aiment pénétrer se disent lesbiennes…et finissent par de castrer à contre cour pour attirer les lesbiennes car ils voient qu’avec une bite ça n’est pas possible de plaire aux lesbiennes !! C’est le cas de mon pote trans de Noisy qui chiale de ne plaire à aucune femme…
9) J’ai fait 10 ans de thérapie = donc même si j’avais un grain en plus du truc trans, ce grain n’est pas très grave (on m’aurait mis sous traitement si j’avais un grain grave) et ne risque donc pas de ruiner les chances de transition (un psychotique ou un autiste risque fort de ne pas réussir une transition car il devra gérer des crises liées au grain en plus de la transition). De plus je me connais bien.
10) J’ai une bonne lucidité : je sais comment je fonctionne, ce à quoi je ressemble, ce que pensent les autres des trans, ce que la transition peut apporter et ce qu’elle ne peut pas apporter, je sais que c’est dangereux, je n’idéalise ni la vie de femme ni la vie de trans. Ya des trans qui idéalisent la vie de femme. Moi je sais que la vie de femme est plus dure que la vie d’homme. Que comme dit Marx la femme est le prolétaire de l’homme ! Mais je ne peux pas m’empêcher de vouloir être femme. Je pense que je serais plus heureux en étant femme mais je sais que c’est pas rationnel, sauf si j’ai un genre femme. Or je suis rationnel. Donc j’ai probablement un genre femme. Je n’ai pas peur de faire face à la réalité et à dire par exemple que je ne suis pas une femme car j’ai des chromosomes XY et une bite. Mais que je ne suis pas non plus un homme car je fonctionne psycho-sexuellement plus comme une femme que comme un homme. Je suis donc trans.
11) Je n’ai pas d’addiction : un alcoolisme par exemple ça complique une transition, fumer rend les hormones x fois plus dangereux or pas mal de trans sont addicts et donc j’ai un plus de chance de ne pas mal finir que le trans moyen (qui est addict !)
12) J’ai un personnalité intéressante : ça laisse un espoir d’avoir une vie sociale épanouissante en femme malgré la société anti trans car les gens jugent la personne dans son ensemble et pas juste sur trans ou pas trans (donc des gens anti trans peuvent m’apprécier pour ma personnalité et donc m’accepter trans malgré peur préjugés anti trans après avoir parlé avec moi)
13) Je ne fais pas super masculin : j’ai un visage et un corps assez mixte, si je faisais 195cm, 110 kg car musclés et massif des os, que j’avais une calvitie avancée, que j’avais un gros nez, pas de lèvres, et que je chaussais du 48, toute tentative de passing serait perdue d’avance. Je chausse du 43 mais chez les jeunes ya pas mal de femmes qui font du 42. Paris Hilton fait du 43 ! Donc les marques vont commencer à faire du 43 un jour pour s’adapter aux jeunes qui sont plus grands.
14) J’ai 44 ans, c’est un avantage dans le sens suivant : je suis plus mature, moins impulsif, moins focalisé sur le fait de coller au stéréotypes sexistes  car les femmes de 44 ans sont moins jugées sur le physique que celle de 20 ans. En gros si une femme de 44 est un peu masculine, peu sexy, ça choque moins les autres que si elle a 20 ans. Et les femmes de mon âge sont souvent des épaves qui ne peuvent même plus cacher les défauts sous le maquillage comme les jeunes car les défauts sont devenus trop visibles. Donc je reste compétitif en femme sur le marché de la séduction de ma transe d’âge, plus que si j’avais 20 ans.
15) Je suis à Paris (ville assez open avec une bonne offre de soin) et pas dans un village isolé en Sibérie  = j’ai 2 psychiatres cool, un médecin traitant open sur les trans, j’ai mis un pied à Sainte Anne avec succès (on ne pas m’a viré en me disant que je ne suis pas trans), je sais où aller pour épilation, travail de la voix, chirurgies, j’ai toute l’info grace à internet, donc j’ai les outils sous la main, je sais ce qu’il faut faire et où le faire.
Mes faiblesses ;
1) La raison pour laquelle je veux être femme semble basée sur les fantasmes sexuels où je suis toujours femme et pas sur la conviction que je suis femme. Ce qui laisse un doute sur la légitimité ou du moins sur le fait que je ne change pas d’avis un jour. Mais le coté sexuel a quasiment disparu depuis environ 2 ans donc ya autre chose derrière le sexuel. Peut être un genre femme. Et le DSM et la CIM disent qu’une phase trav fétichiste est courante chez les trans. Mais le doute est permis.
2) Je n’ai pas de job et peu de chance d’en avoir un, ce qui peut poser un problème économique un jour car vivre avec le RSA ou l’AAH n’est pas facile
3) J’ai une santé physique fragile, les hormones à vie c’est un trauma pour le corps, est ce que mon corps va tenir ?
4) J’ai des idées de suicide liés à la frustration de ne pas être femme : si la transition se passe mal (par exemple problème e santé qui empêche de prendre des hormones ou chirurgie totalement ratée, je peux les mettre en action car alors plus aucun espoir d’être femme)
5) Je suis vieux = donc x années sous testo, x années à jouer un rôle de mec, donc plus compliqué de changer et de faire femme. Il faudra du temps pour perde les habitudes de mec (par exemple pisser dans le lavabo sera compliqué avec une chatte !)
Conclusion = je pense que les chances de succès sont bonnes, du moins je ne pars pas perdant d’avance.
Ca ne sera pas simple, les défis sont multiples et compliqués, mais je peux les relever avec panache.
Ce qui est sûr : je préfère mourir en femme malheureuse qu’en homme malheureux et je préfère faire une transition ratée que de vivre une vie chiante d’homme qui se demande pendant 20 ans de plus s’il est trans !